Personnages de l'univers Bridgerton

12 mars 1791
Je pousse mon premier cri alors que ma mère, heureuse, me prend dans ses bras. Un fils. Un miracle. Cela faisait de nombreuses années qu'ils espéraient avoir un enfant et c'était toujours en vain. Je récupère le prénom de mon grand-père paternel: Matthew. Mon deuxième prénom est celui de mon grand-père maternel: Edmund. Ma nouvelle vie, avec un chemin tout tracé, allait commencer.

Avril 1794
4 ans. Ma petite vie se déroulait très bien. Je passais régulièrement dans la cuisine pour prendre quelques petits biscuits encore bien chaud que je mangeais en cachette dans le jardin avec le chien de la demeure, Duncan. J'avais une enfance heureuse mais tout a basculé un beau jour d'avril.
La maîtresse de maison de retour des Indes avec son époux après quelques années passées là bas, découvre qu'elle ne pourra plus avoir d'enfant. Son mari se retrouve alors avec une petite fille comme unique héritière, chose inconcevable pour lui car il lui faut impérativement un fils pour perpétrer la transmission du titre qu'il héritera potentiellement d'une de ses parentes qui est Comtesse et dont l'unique héritier vient de mourir.

On m'apprend alors que ceux que je considérais comme mes parents, n'étaient pas mes vrais parents mais que c'est le maître de maison et son épouse qui le sont, qu'on a pris soin de moi le temps de leur voyage aux Indes. Je ne comprends plus rien. Pourquoi on m'a menti sur mon identité ? La petite fille avec lesquels je les ai vu revenir a disparu. On m'explique qu'elle ne reviendra pas, qu'elle est très malade et qu'elle part dans un centre. 4 ans. J'avais 4 ans et mon univers bascule à jamais. Adieu le chemin tout tracé. Je dois prendre une nouvelle voie, celle de mon soi-disant vrai père, et un jour récupérer son commerce.

Septembre 1808
18 ans. Le début de la vie d'un homme m'a dit mon père. Je pars donc à Londres faire des études afin d'apprendre à gérer un commerce. Je vais également apporter un coup de main de temps à autre afin d'observer comment il gère. Sur le chemin qui me mène à Londres, je repense à mon enfance. J'ai appris à monter à cheval, à jouer du cricket et également à me battre à l'épée. J'ai eu de bons professeurs pour apprendre les mathématiques et l'anglais. J'apprécie également la lecture et la poésie. Je prends plaisir à cuisiner et j'ai appris le piano.
De nombreux passe-temps qui m'ont fait devenir qui je suis. J'arrive donc à Londres, prêt à apprendre le métier et peut-être trouver l'amour.

Août 1811
Une lettre. Des menaces. 50 000 livres ou je raconte tout. Je ne comprends pas. Je me tourne alors vers mon père, essayant de comprendre ce que veut me dire ce corbeau. Il semble choqué. La vérité. Il finit par me la raconter qu'il n'a jamais été mon père. Le choc. Mon univers s'écroule à nouveau.  
Je suis perdu, ne sachant que faire. Je dois continuer comme avant pour ne pas éveiller les soupçons. Néanmoins je continue de recevoir des menaces et je finis par découvrir la vérité sur l'identité de la personne. C'était un des domestiques qui cherchait à avoir de l'argent. Une bagarre a eu lieu il finit par se cogner la tête, mourant sur le coup. Nous avons donc cacher le corps et les menaces se sont arrêtés. Cependant, cela m'a hanté de nombreux mois durant et il m'arrive encore aujourd'hui d'y repenser.

Mai 1815
La mort. Pourtant un événement plus heureux devait avoir lieu quelques mois plus tard. Je devais me fiancer avec une fille de commerçant mais malheureusement la maladie l'a emporté. La tristesse l'a emporté pendant un long moment mais je devais me reprendre car mon vrai-faux père, je ne sais plus réellement, commence à vieillir doucement et je me dois de l'aider au quotidien à la boutique.

Juillet 1818
Me voilà à Londres officiellement. La boutique est ouverte depuis quelques mois à présent dans les beaux quartiers de la capitale. J'en suis à la tête, mon père venant m'aider de temps à autre mais se fait de plus en plus vieux. Côté amour, disons que je profite sans réellement me poser pour l'instant et c'est très bien ainsi. Maintenant je vis ma vie, mon chemin que je vais tracer.
 

Peter s’adresse à sa fille :

La famille Lennox. Une grande famille de Londres. Mon père, ton grand-père, a épousé ma mère, ta grand-mère, sans qu’il y ait de l’amour entre eux, plus par contrat. Mais ils se sont bien entendus, du moins c’est ce qu’ils nous ont toujours montré. Je suis l’aîné et je possède une sœur, ta tante, ainsi qu’un frère, ton oncle, juste après moi. Nous sommes assez rapprochés niveau âge donc nous avons une bonne affinité entre nous, se soutenant dans les bonnes comme dans les mauvaises idées. Bien sûr, cela arrivait que nous embêtions notre sœur, mais elle savait se venger derrière.

Les années défilent et je grandis également. On nous apprend différentes choses afin d’avoir une éducation correcte en société : piano, monter à cheval, l’escrime, les langues… de quoi avoir de la conversation durant les soirées. J’ai fait mes études afin de récupérer le duché de père et de savoir le gérer.

Après être parti pendant un temps dans la marine, je suis revenu afin de me préparer pour devenir le prochain Duc à la place de mon père. Je finis par trouver celle qui deviendra mon épouse, ta maman. Ça a tout de suite été l’amour entre nous et nous nous sommes mariés durant la saison suivante. Je n’ai jamais été autant heureux que de vivre avec elle.

Malheureusement les soucis ont commencé… Mon père est décédé, me laissant en charge le duché. Je suis devenu le nouveau Duc de Richmond et ça a été compliqué au début. Nous avons mis de nombreuses années à t’avoir mais tu as fini par arriver et ça a été le plus beau jour de ma vie. Nous avons vécu deux belles années tous les trois avant que ta mère apprenne sa maladie. Elle s’est battue pendant plusieurs mois avant qu’elle ne succombe et qu’elle nous laisse tous les deux, moi complètement dévasté. Ça a été un énormément coup dur et j’essayais de tenir bon pour toi, mais c’était dur au quotidien.

Pendant trois ans ça a été compliqué, m’enfermant dans le domaine, passant peu de temps avec toi, et j’en suis désolé. Mais je n’y arrivais pas. Tu me la rappelais trop et je sentais mon cœur me faire mal à chaque fois. Je n’ai pas été le meilleur des pères je te l’accord, mais je compte bien me rattraper à présent. Tu as bientôt six ans maintenant. Tu grandis si vite et tu lui ressembles tant dans le regard. Je sais qu’elle te manque aussi et j’aimerais te trouver une nouvelle mère, qui puisse te chérir aussi. Je sais qu’elle ne remplacera jamais ta vraie maman, mais si elle peut prendre soin de toi aussi et de moi également, alors peut-être qu’on arrivera à être heureux à nouveau. Que j’arriverais à être heureux à nouveau…

Fiona. Voici le prénom que mes parents m’ont donné à la naissance. Il appartenait à ma grand-mère maternelle. Deuxième enfant de la famille Lovewell et également la seule fille, mais ça nous ne le savions pas encore. Mes parents travaillent tous les deux dans leur petite boulangerie du quartier. Nous n'avions certes pas la vie de château, mais nous n'étions pas à plaindre non plus. Notre maison respirait la joie et le bonheur. Cela est toujours le cas. Mes parents ne se sont jamais plains de leurs conditions et ils nous ont appris à faire de même.

Enfant j’adorais venir en cachette dans sa boutique et prendre quelques viennoiseries toutes chaudes pour les déguster sous la table. Une vraie petite gourmande, comme dirait mon père, et cela n’a pas changé avec le temps. En même temps comment résister à l’odeur alléchante du pain qui sort tout juste du four.

D’ailleurs mon père a appris à mon frère différentes recettes afin qu'il puisse reprendre la boulangerie par la suite. Je suivais les leçons également, cuisinant avec mon père depuis que je suis petite. J'ai toujours pris goût à cela, surtout pour pouvoir cuisiner seule et refaire ces recettes plus tard. Mon père me disait que cela satisfera sans doute les papilles de mon futur époux. Cela me faisait rire bien évidemment car j'étais encore trop jeune pour comprendre. Cependant je compte bien satisfaire les miennes avant.

Néanmoins ce qui m’attire plus que la cuisine, c’est la couture. Je m’amusais petite fille à m’imaginer comme une lady en prenant les draps pour en faire une robe en m’enroulant dedans. Mon grand frère, bien évidemment, se moquait de moi, me disant que jamais je ne deviendrais une princesse. Je le savais pertinemment que je serais jamais une grande de ce monde, mais je pouvais tout de même en rêver. Ma mère m’a appris à coudre quelques petites choses, ce qu'elle connaissait elle-même de ma grand-mère, mais j’ai dû très vite arrêter mon passe-temps. En effet, un petit frère, puis un second, sont arrivés dans notre famille et j’ai dû en prendre soin pendant que mes parents travaillaient.

Cependant, je me suis pris de passion pour m'occuper de mes petits frères. C’est d'ailleurs en m’occupant d’eux que cela m’a donnés envie d’avoir des enfants plus tard. Je m’imaginais déjà avoir une petite maison avec un mari et deux ou trois enfants courant dans la maison.

Un jour, durant un peu de temps libre, j’ai trouvé un livre sur les fleurs dans une étagère de la maison. Je me suis pris de passion pour cela, laissant la couture de côté. J'ai dévoré ce livre, et puis savoir que chaque fleur délivrait un message différent me plaisait beaucoup. J’ai fini par me créer une serre au dessous du toit de notre maison. C'est devenu mon petit jardin secret. Je passais régulièrement dans une petite boutique de fleurs, pas très loin de chez nous, et j’ai pris goût à discuter avec la vieille dame qui gérait la boutique de notre passion commune. Elle a fini par me prendre sous son aile et elle m’expliquait comment on crée les bouquets de fleurs et toutes autres petites informations intéressantes sur comment on tient une boutique. Car oui j’ai comme ambition d’ouvrir une boutique de fleurs plus tard. Malheureusement je n’ai pas les finances pour cela et je décide de travailler avec mes parents dans la boutique. Mes petits frères sont devenus plus grands à présent, ils sont capable de s’occuper seuls.

Un beau jour, j’apprends que la vieille dame qui s’occupait de la boutique nous a quitté pour rejoindre l’autre côté. Cela m’a fendu le cœur car j’appréciais cette petite dame qui m’a appris énormément de choses. Elle avait laissé une lettre disant qu’elle me cédait sa boutique car elle n’avait pas d’autre famille à qui la confier et qu’elle me fait confiance pour la reprendre. Elle connaissait mon rêve et savait que j’économisais pour alors elle m’en a fait cadeau. J’étais heureuse et si triste à la fois de devoir dire adieu à cette personne. J’ai décidé de garder le nom de sa boutique : « Au nom de la rose. »

Me voilà donc gérante de ma petite boutique et indépendante car je vis maintenant au-dessus de celle-ci. Et j’avoue qu’il arrive parfois que mon arrière-boutique serve à d’autres soirées entre filles. Ma petite vie me plait ainsi, il ne manque plus qu’à me créer une famille et je serais comblée.